19.11.24 - Quelques étapes majeures vers l'indépendance du Québec, à la lumière de la révolution tranquille.

Conférence de Guy Rocher.

Résumé. La Révolution tranquille s'est caractérisée par la prise de conscience chez les Québécoises et les Québécois de langue française, des obstacles  à leur développement individuel et collectif,  et en même temps  du potentiel d'un Québec susceptible de sortir de l'état de Province pour devenir un pays indépendant.  Elle consista de leur part à reconnaitre en particulier trois grandes faiblesses gravement menaçantes pour leur avenir individuel et collectif:  leur  sous-scolarisation, leur très faible emprise sur l'économie du Québec,  le  potentiel inemployé de l'État  québécois. Les réformes alors  entreprises pour répondre à ces problèmes furent telles qu'elles étaient de nature à préparer  le Québec comme société et les Québécoises et Québécois comme citoyens à s'engager sur  la voie de l'indépendance,  et pourraient et devraient l'être encore.

Depuis les années 80 et surtout  90,  les gouvernements québécois successifs se sont comportés en  gouvernement d'une province canadienne, avec un accord (tacite) de l'opinion publique québécoise. En  même temps, le centralisme fédéral n'a cessé de chercher à réduire ou limiter la capacité d'action de l'État  québécois,  qui avait activement contribué  à la Révolution tranquille. Mais l'héritage de cette Révolution tranquille demeure,  qu'il faut reprendre et revitaliser dans le projet de l'indépendance, avec les jeunes générations.  Il ne manque qu'un élément déclencheur.

Notes biographiques. Le sociologue Guy Rocher, le vénérable et toujours très actif père de la sociologie au Québec, artisan de la révolution tranquille, l'un des principaux concepteur de la loi 101 avec Camille Laurin et fier défenseur de l'indépendance nationale.

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